Pas de vacances pour les colonies

La colonie de Maale Adumim, une des plus importantes de Cisjordanie.www.merblanche.com al rights reserved

La colonie de Maale Adumim, une des plus importantes de Cisjordanie.
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Depuis l’accession de la Palestine au statut d’Etat observateur non membre aux Nations Unies, Israel multiplie les mesures de rétorsion. En quelques jours, le gouvernement israélien a donné son feu vert à la construction de plusieurs milliers de nouveaux logements en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Selon les sources, les chiffres varient entre 4000 et 6500 logements.

L’ONU demande à Israel de renoncer à ces projets, rappelant l’illégalité des colonies.

Depuis 1967, Israel a construit plus de 150 colonies israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est (sans compter les postes avancés). Toutes sont considérées comme illégales au regard du droit international. Elles contreviennent en fait à l’article 49 de la 4e Convention de Genève qui interdit à une puissance occupante de transférer sa population vers le territoire occupé. En l’occurrence, de transférer des citoyens israéliens vers les territoires palestiniens.

Pourtant, aujourd’hui, plus de 520 000 colons vivent en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Et 43% de la Cisjordanie sont aujourd’hui dédiés aux colonies et à leurs conseils régionaux israéliens.
Il existe deux mondes en Cisjordanie : celui des colons et celui des Palestiniens.
Les colons ont des routes qui leur sont réservés et ils sont soumis au système judiciaire israélien alors que les Palestiniens vivent sous le régime de la loi militaire israélienne.

La situation de Jérusalem-Est.

La partie orientale de Jérusalem est sensée devenir à terme la capitale d’un Etat palestinien. Mais elle est aujourd’hui occupée et annexée par Israel (depuis 1967), qui y construit aussi des colonies. 293 000 Palestiniens résident à Jérusalem-Est aux côtés de 200 000 Israéliens. Et seulement 13% de la superficie de la ville est laissée aux Palestiniens pour construire et se développer.
Avec le mur de séparation, Jérusalem-Est se retrouve aussi coupée de la Cisjordanie. 4 millions de Palestiniens ne peuvent y accéder sans un permis israélien, difficile à obtenir.

La communauté internationale a condamné violemment les dernières annonces du gouvernement israélien et lui demande de renoncer. L’ONU estime que ces projets, notamment celui de la zone E1, mettent en danger la solution à deux Etats et la viabilité d’un futur Etat de Palestine.
Car deux projets inquiètent particulièrement les Palestiniens. Il s’agit de celui appelé E1 qui aurait pour conséquence de couper en deux la Cisjordanie et rendre très difficile l’accès à Jérusalem-Est ; et le projet à Ramat Shlomo qui isolerait totalement Bethléem de Jérusalem.

Du côté de l’Autorité palestinienne, on brandit la menace de saisir la Cour pénal internationale pour poursuivre Israel pour sa politique de colonisation. Mais pour l’instant, rien de concret.
Reste à savoir aussi si ces annonces israéliennes se concrétiseront sur le terrain. N’oublions pas que le premier ministre israélien est pleine compagne pour sa réélection et ces nouveaux projets de constructions pourraient être des effets d’annonce pour flatter ses électeurs les plus conservateurs.

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