Gaza, un an après

Il y a un an, Israël lançait l’opération “Bordure protectrice” contre la Bande de Gaza et les militants du Hamas. Un conflit qui a duré 51 jours et qui a fait 2200 morts côté palestinien (dont 65% de civils) et 71 côté israélien (dont 5 civils) (source ONU). A Gaza, 18.000 maisons ont été détruites et 110.000 personnes déplacées.

Un an après, presque rien n’a pu être reconstruit. Le temps s’est arrêté à Gaza.

Retour sur ces 50 jours de guerre avec quelques photos que j’ai prises pendant mes reportages. J’ai couvert ce conflit pour RTL pendant 32 jours.

Bombardement sur le port de Gaza, 10 juillet 2014 www.merblanche.com all rights reserved

Bombardement sur le port de Gaza, 10 juillet 2014
www.merblanche.com all rights reserved

Bombardement de la maison d'un des chef du Hamas. Ce chef a survécu mais 18 membres de la famille sont morts dans la frappe. Gaza, 10 juillet 2015 www.merblanche.com all rights reserved

Bombardement de la maison d’un des chef du Hamas. Ce chef a survécu mais 18 membres de la famille sont morts dans la frappe.
Gaza, 13 juillet 2015
www.merblanche.com all rights reserved

Bombardement de la maison d'un des chef du Hamas. Ce chef a survécu mais 18 membres de la famille sont morts dans la frappe. Gaza, 10 juillet 2015 www.merblanche.com all rights reserved

Bombardement de la maison d’un des chef du Hamas. Ce chef a survécu mais 18 membres de la famille sont morts dans la frappe.
Gaza, 13 juillet 2014
www.merblanche.com all rights reserved

Bombardement de la maison d'un des chef du Hamas. Ce chef a survécu mais 18 membres de la famille sont morts dans la frappe. Gaza, 10 juillet 2015 www.merblanche.com all rights reserved

Bombardement de la maison d’un des chef du Hamas. Ce chef a survécu mais 18 membres de la famille sont morts dans la frappe.
Gaza, 13 juillet 2014
www.merblanche.com all rights reserved

Les chars entrent dans la Bande de Gaza. Les populations fuient vers la mer, vers le centre ville. 20 juillet 2014 www.merblanche.com all rights reserved

IMG_5127 IMG_5149 IMG_5169

Pendant plusieurs jours, les chars israéliens pilonnent le nord de la Bande de Gaza. Un cessez-le-feu humanitaire (20 juillet 2014) de quelques heures permet aux ambulances de se rendre sur place. C’est la course pour récupérer le maximum de blessés et de cadavres.

Le 4 août 2014, certaines des forces israéliennes terrestres se retirent de la Bande de Gaza. Les habitants retournent dans leurs quartiers constater les dégâts. Ici, Khuzaa, presque totalement rayé de la carte.

IMG_5413 IMG_5417 IMG_5419 IMG_5437

Les bombardements reprennent et les Gazaouis fuient à nouveau vers la mer.

A Beit Hanoun dans le nord, une partie du quartier a été totalement rasé par les chars. Les habitants récupèrent ce qu’ils peuvent des décombres (Le 13 août 2014) :

IMG_5486 IMG_5479

Retour à Khuzaa mi août 2014 :

IMG_5555 IMG_5523 IMG_5551

 

Cette famille se réinstalle dans les décombres. Seuls quelques murs sont restés debout et ce lustre, toujours accroché :

IMG_5536

IMG_5537

 

Dans le centre de Gaza aussi, des familles qui ne peuvent pas trouver refuge dans les écoles de l’ONU (elles sont pleines) se réinstallent dans les décombres. A chaque bombardement, tout menace de s’effondrer.

IMG_5601 IMG_5611

Dans les écoles de l’ONU où des centaines de milliers de personnes se sont installées, la vie d’organise tant bien que mal. Une femme vient d’accoucher dans une salle de classe.

IMG_5625

Publié dans bombardements, gaza, israel, palestine | Marqué avec , , , , | Commentaires fermés sur Gaza, un an après

2 morts, 1 polémique

042_CS_94531_943184_0

Photo Eloise Bollack

Le 15 mai, jour de commémoration de la Nakba en Palestine (la “catastrophe” en arabe que représente pour les Palestiniens la création de l’Etat d’Israël en 1948), 2 adolescents sont morts dans une manifestation devant la prison d’Ofer près de Ramallah.

Ces 2 jeunes de 16 et 17 ans sont morts lors d’affrontements avec l’armée israélienne. Et selon les premiers éléments de l’enquête, ils ont été tués par balles.

Problème : sur les vidéos de surveillance, on voit que les deux jeunes, non armés, ont été abattus alors qu’ils ne menaçaient pas directement les soldats israéliens.

Problème n°2 : l’armée israélienne assure qu’elle n’a pas fait usage de balles réelles dans cette manifestation.

“Border Patrol troops maintain that no live bullets were used to disperse the violent protests. According to what turned up in the military investigation, only crowd dispersing ammunition including rubber bullets was used by Israeli troops.”
Haaretz, 22 mai 2014

“La police aux frontières maintien qu’aucune balle réelle n’a été tirée pour disperser cette violente manifestation. Selon les premiers éléments de l’enquête militaire, seuls des moyens de dispersion de foules ont été employés par les troupes israéliennes, tels que des balles en caoutchouc”

Sauf que selon une enquête de l’ONG israélienne B’Tselem, 2 autres jeunes ont été blessés par balles ce même jour à la même manifestation.

Tout de suite après ces révélations, la polémique a enflé dans les journaux israéliens et sur les réseaux sociaux. Pas question de discréditer l’armée israélienne, voire même d’avouer une bavure. Non.
Pour les Israéliens, les vidéos sont un montage. Les jeunes jouent aux morts. Et tout le monde y va de son analyse à l’emporte-pièce : s’il a été touché à la poitrine, pourquoi s’effondre-t-il en avant? Et puis, regardez, là il bouge un bras! Ils n’ont pas été tués par des tirs israéliens mais par des tirs palestiniens ! Et l’argument ultime : ils ne sont pas morts, ils ont été vus vivants dans les rues de Ramallah!

Voilà Voilà.

Cette polémique en rappelle une autre. Vieille de plus de 10 ans. Au final, ce sont toujours les mêmes arguments, des 2 côtés. Toujours les mêmes haines, les mêmes rancoeurs, les mêmes violences.

Mais dans les deux cas, des enfants sont morts.

Publié dans israel, palestine, politique | Marqué avec , , , , , , , , , , | Commentaires fermés sur 2 morts, 1 polémique

Camille Lepage en Centrafrique

Camille Lepage en Centrafrique

Camille Lepage, Remi Ochlik, et tant d’autres. Des journalistes qu’ont ne reverra plus. Ils ont laissé leur peau sur des terrains de reportage difficiles.

Des reporters de talent qui étaient indépendants, freelance, pigistes. Qu’importe le mot, le résultat est le même.  Ce sont des journalistes payés (et souvent très mal) à la commande. Des personnes qui se battent pour faire leur métier et pour gagner leur vie.
Et il ne s’agit pas de faire des fortunes. Non. Juste de gagner suffisamment d’argent pour payer les frais du prochain reportage, bouffer, se loger.

La précarité de notre boulot. On en parle. On en a parlé. Et on en parlera encore.

Mais cette précarité pourrait être plus facile à vivre si les médias achetaient encore du reportage à l’étranger. Car la tendance ces dernières années est celle-ci : on met les moyens quand une guerre commence, un tsunami détruit tout, un peuple se révolte. On reste sur place quelques jours, quelques semaines et puis les caméras, les micros et les stylos repartent.

Seuls restent sur place les journalistes pigistes ou les correspondants. Loin des projecteurs, ils essaient de continuer à témoigner. Et c’est de plus en plus compliqué.

Cette phrase je l’ai tellement entendue : « ça n’intéresse personne ». Et sûrement que le boulot de Camille Lepage n’intéressait personne. En tout cas pas la plupart des grands médias et des grands chefs. Pourtant, ce sont les premiers depuis hier à faire des hommages appuyés, à s’indigner. Alors que la dernière fois qu’ils ont parlé de la Centrafrique ça devait être il y a déjà plusieurs semaines. Voire plusieurs mois.

 

Repose en paix Camille.

 

Photo de Camille Lepage

Photos de Camille Lepage

 

Camille_photo

Publié dans palestine | Marqué avec , , , , | Commentaires fermés sur …

Des bulles, une actrice américaine et un conflit

SodaStream

 

Non, mais qu’est-ce que Scarlett Johansson avait besoin de se mettre dans ce merdier ? L’amour pour l’eau gazeuse ?

(Pour ceux qui ont raté le début de l’affaire, c’est par là.)

Beaucoup diront : « mais enfin, ce n’est qu’une machine à faire des bulles ! pas la peine d’en faire une affaire politique ». C’est marrant ça me rappelle quand JR a du mettre fin (en toute discrétion) à son projet en Cisjordanie en 2011. Là, on ne parlait pas de boycott mais de normalisation. Mais les réactions étaient les mêmes, du genre « On fait de l’art, pas de la politique ».

Oui, sauf qu’ici tout est politique. Qu’on le veuille ou non. Et tout le monde le sait.

Ce qui est reproché à l’actrice américaine de Lost in Translation s’est d’avoir donné son image à la société israélienne SodaStream qui produit les machines à gazéifier l’eau.

Jusque là, je dis pourquoi pas : Si elle a envie de faire des bulles, grand bien lui fasse.

SAUF que ça devient embêtant quand on sait que :

–        SodaStream produit ces mêmes machines à Mishor Adumim, une zone d’activité implantée dans une colonie israélienne en Cisjordanie, non loin de Jérusalem

–       Cette colonie est donc illégale au regard du droit international

–       Scarlett Johansson est (était) aussi ambassadrice d’Oxfam, une ONG humanitaire britannique très active dans les Territoires palestiniens occupés

Attaquée de toute part, Scarlett Johansson a finalement choisi SodaStream et les millions de dollars et a lâché Oxfam et l’humanitaire. Chacun ses priorités.

SodaStream3

Alors, certains répondront que :

–       SodaStream produit dans UNE et pas DES colonies

–       SodaStream compte aussi bientôt déménager dans une nouvelle usine, de l’autre côté de la ligne verte, en Israël

–       SodaStream emploie la moitié de travailleurs palestiniens et fait donc vivre l’économie locale

–       SodaStream ne fait pas de politique mais des bulles dans de l’eau

Oui, tout ça est vrai.

Mais ça demande quelques éclaircissements.

SodaStream s’est installé à Mishor Adumim en 1996. La société possède aussi une usine à Ashkelon et bientôt une autre dans le Neguev. Officiellement, SodaSteam a choisi de s’installer dans une colonie de Cisjordanie, pour des raisons financières et « non politiques » comme l’expliquait en 2000, Peter Wiseburgh, le fondateur de la société : «J’ai regardé partout mais le poids de la bureaucratie était écrasant. Quand je suis arrivé ici, l’endroit (occupé auparavant par l’armée israélienne) était désert et infesté de pigeons. Je suis reparti. Mais une semaine plus tard, on m’a offert de louer le site gratuitement pendant les 6 premiers mois, puis pour 44 000 NIS par mois (9000 €) et on m’a aussi donné 100.000 dollars pour rénover l’endroit. J’ai donc décidé de louer 13.000 m2 car c’était un bon deal ! Pas un acte politique ».

Pas un « acte politique », sauf que la colonie de Mishor Admumim est installée sur 7.500 hectares de terres palestiniennes. C’est aussi par elle, que s’est créée la colonie de Maale Adumim, adjacente, une des plus importantes de Cisjordanie.

En 1975, le gouvernement israélien donne son feu vert pour la construction près du site de Mishor Adumim, d’un compound pour travailleurs. Ce sera le début de la construction de Maale Adumim qui compte aujourd’hui 35.000 habitants.

Les terres confisquées pour la création de ces 2 colonies appartenaient aux villages palestiniens d’Abu Dis, Azarya, A-Tur, Issauya, Han El Akhmar, Anata et Nebbi Mussa. C’est encore aujourd’hui considéré comme l’expropriation la plus importante dans l’histoire de l’occupation israélienne.

C’est un fait, beaucoup de Palestiniens travaillent dans les colonies israéliennes. Le plus souvent poussés par un salaire plus élevé et le taux de chômage rampant en Cisjordanie. Pour les employeurs israéliens, ils sont de la main d’œuvre souvent moins chère et à qui ils n’ont pas besoin de fournir tous les droits salariaux et syndicaux. Mais surtout, comme le souligne l’ONG israélienne Who Profits (et son très bon rapport sur SodaStream) « les Palestiniens qui travaillent dans les colonies ont plus de risques de se faire exploiter et il ne faut pas oublier qu’ils sont aussi des sujets occupés. Et à ce titre, ils ne bénéficient pas de tous leurs droits civils et ils dépendent de leurs employeurs pour obtenir leur permis de travail ». Et pour obtenir ce permis, les Palestiniens doivent obtenir le feu vert des services de renseignements israéliens. Une fois obtenu, ce permis peut être retiré à tout moment si le travailleur est considéré comme un risque. Et tout conflit avec son employeur est considéré comme un risque par les services de sécurité …

De son côté, Oxfam rappelle que faire du commerce avec des entreprises installées dans les colonies légitimise l’occupation israélienne, quelque que soit le traitement des travailleurs palestiniens dans ces colonies.

Oui, sodaStream est sensé déménager son usine de Mishor Adumim dans le Neguev, en Israël. Mais ça a beaucoup à voir avec le fait que la société est la cible des campagnes de boycott du BDS depuis des années.

 

Alors, forcément quand on lit la défense de Scarlett Johansson dans le Huffington Post, on reste un peu dubitatif : « SodaStream est une entreprise qui s’investit dans la défense de l’environnement et pour rapprocher les Israéliens et les Palestiniens de la paix en les faisant travailler ensemble, en leur donnant le même salaire, les mêmes bénéfices et les mêmes droits ».

Vision paternaliste et idéaliste du conflit. “Oh oui, faisons travailler ensemble les Palestiniens et les Israéliens dans les colonies israéliennes pour arriver à la paix.”

John Kerry pourrait peut-être s’intéresser à la question. Allez, Bibi et Abbas, vous reprendrez bien une petite limonade!

parodie trouvée sur le minitel mondial

parodie trouvée sur le minitel mondial

English version :

No but seriously, why Scarlett Johansson needed to get into this mess ?
For the love of carbonated water ?

Many will say : “But eventually , it is just a machine that makes bubbles in water ! no need to make it into a political issue. ”
It’s funny how it reminds me when JR put an end (discreetly) to its project in the West Bank back in 2011. Back then, people were not talking about boycott but normalization. But at the end, reactions were the same :  ” We make art, not politics .”

Yes, except that everything is political here. Either you like it or not.
And everyone knows it.

But let’s go back to the subject.
Scarlett Johansson, American actress of Lost In Translation, is criticized worldwide because she gave her image to the Israeli company SodaStream, that produces machinery for carbonating water.

I say why not : If she wants to make bubbles, let’s leave her make bubbles!

BUT it gets quite disturbing when you know that :

– SodaStream products its machines in Mishor Adumim, a business park located in an Israeli settlement in the West Bank , near Jerusalem

– This settlement is illegal under international law

– Scarlett Johansson is (was) also an ambassador for Oxfam, a British humanitarian NGO very active in the Occupied Palestinian Territories.

Attacked from all sides, Scarlett Johansson finally chose SodaStream and its millions of dollars instead of Oxfam and humanitarian issues. Question of priority.

Some reply that :

– SodaStream product in ONE ( and not MANY) settlement

– SodaStream is also supposed to move soon to a new factory on the other side of the Green Line, in Israel

– SodaStream employs half of Palestinian workers and therefore helps the local economy

– SodaStream is not involved in politics, it just makes bubbles in water

Yes, all these statements are true.

But they require some clarification.

SodaStream moved to Mishor Adumim in 1996. The company also has today a factory in Ashkelon and another one soon in the Negev. Officially SodaSteam chose to settle in a West Bank settlement, for financial reasons and  none for political views, as Peter Wiseburgh, the founder of the company, explained in 2000 : “I looked everywhere, but anywhere I looked the bureaucracy was cumbersome. When I got here, the space [formerly occupied by the Israel military industry] was deserted and full of pigeons. So I just turned around and walked away. A week later, the Jerusalem Economic [which leases the industrial zone from the Israeli Civil Administration] offered to give me the site for free for the first six months, and then for 44,000 shekels rent per month (9,000 €) and also offered 100,000 dollars in cash for the cost of renovating the place. I rented 13,000 square meters, and it was a good deal. Not a political act”.

Not a “political act”, except that the settlement of Mishor Admumim is established on 7,500 hectares of Palestinian land. It is also through this settlement ​​that the settlement of Maale Adumim, adjacent, was built and it is now one of the largest in the West Bank.

In 1975 , the Israeli government gave the green light for construction near the site of Mishor Adumim of a compound for workers. This was the beginning of the construction of Maale Adumim which today host 35,000 inhabitants .

The confiscated lands for the creation of these two settlements originally belonged to the Palestinian villages of Abu Dis, Azariah , A- Tur, Issauy , Han El Akhmar, Anata and Nebbi Mussa . It is still considered today as the biggest expropriation in the history of the Israeli occupation.

It is a fact, many Palestinians work in Israeli settlements. Most of them do it for higher wages and because of the growing unemployment rate in the West Bank. For Israeli employers, Palestinians workers are seen as a cheaper workforce and they do not need to provide them with workers and trade union rights. But more importantly, as the Israeli NGO Who Profits emphasizes : “It is important to highlight that the Palestinian residents of the West Bank who work in settlements suffer not only from potentially exploitative employment conditions, but also from the fact that they are occupied subjects and thus they do not enjoy civil rights, and depend on their employers for work permits.”
And to obtain this permit, Palestinians must get approval from the Israeli security forces. Once obtained, this permit may be withdrawn at any time if the worker is considered as  a risk. And a conflict with an employer is considered as a risk by the security services …

For its part, Oxfam said that doing business with companies located in settlements legitimize the Israeli occupation, no matter how Palestinian workers are considered in these settlements.

Yes, SodaStream is supposed to move its factory of Mishor Adumim to another in the Negev, in Israel. But it has a lot to do with the fact that the company has been the target of the BDS campaign for the last couple of years.

So, inevitably when we read Scarlett Johansson’s defense in the Huffington Post, we are a bit skeptical : “SodaStream is a company that is not only committed to the environment but to building a bridge to peace between Israel and Palestine, supporting neighbors working alongside each other, receiving equal pay, equal benefits and equal rights.”

Paternalistic, idealistic vision of the conflict. ” Oh yes , let’s put Palestinians and Israelis working together in an settlement and we will achieve peace. ”

John Kerry might be interested in that.
Come on, Bibi and Abbas, just have another lemonade!

Publié dans israel, palestine, politique | Marqué avec , , , , , , , , , | Commentaires fermés sur Des bulles, une actrice américaine et un conflit

Ramallah – Val d’Isère, même combat

Ramallah vue d'en haut www.merblanche.com all rights reserved

Ramallah vue d’en haut
www.merblanche.com all rights reserved

C’est la tempête du siècle paraît-il.

La neige s’est abattue sur Israël et la Palestine mercredi et jeudi dernier (bon, j’ai raté la partie la plus intéressante puisque j’étais en France et en Turquie…). A Ramallah, qui est à 800 mètres d’altitude, la couche de neige a atteint 1 mètre par endroit.

Et autant dire qu’en plein désert, on n’est pas fortiche en ce qui concerne le déblaiement de la neige et le salage des routes.

Il a fallut appeler l’armée en renfort et les tractopelles.

Certaines personnes ont été privées d’eau et d’électricité pendant plusieurs jours.

Mais heureusement, la 3G marchait toujours. Ce qui a permis à Facebook de se parer de belles photos enneigées : La vieille ville de Jérusalem sous la neige, le dôme du Rocher sous la neige, le checkpoint sous la neige, les bonhommes de neige, les palmiers sous la neige, les ultra-orthodoxes sous la neige. Tout ça.

On en a bouffé pendant 4 jours et j’ai décidé d’y apporter ma petite contribution.

Je vous propose donc ici mes photos. Celles d’ “après la tempête”. Ou comment rallier Jérusalem à Ramallah, 4 jours après.

C’est parti.

Et ça commence par une bonne nouvelle. Cacahuète, mon fidèle compagnon est toujours là, coincé entre un bloc de neige et des branches de pin. J’ai été chanceuse, aucun arbre ne lui est tombé dessus. L’essuie-glace arrière, lui, n’a pas résisté au poids de la neige. RIP.

www.merblanche.com all rights reserved

www.merblanche.com all rights reserved

Deuxième bonne nouvelle, Cacahuète démarre ! ouf. Yallah, direction Ramallah.

Selon le web mondial, le checkpoint de Qalandia est ouvert. Selon un mec dans la rue, il est fermé. Par message, une amie Palestinienne me rassure : « certains ont réussi à rentrer, d’autres non ».

Bon, ben on verra bien.

Départ donc de Jérusalem. Depuis plusieurs jours le soleil brille, transformant certains endroits en patinoire. Mais il est midi, donc pour l’instant c’est encore de l’eau. A 18h, les routes seront fermées à nouveau jusqu’au lendemain matin. Pour éviter Holiday on Ice.

Quartier de Baka à Jérusalem 16 décembre 2013 www.merblanche.com all rights reserved

Quartier de Baka à Jérusalem
16 décembre 2013
www.merblanche.com all rights reserved

Fort heureusement, les axes principaux sont bien dégagés. La remontée de la route 60 se fait sans problème (Rosny represent!). Les paysages défilent. Magnifiques.

Ici, les remparts de la Vieille ville de Jérusalem.

IMG_3299ok

Vieille ville de Jérusalem, 16 décembre 2013 www.merblanche.com all rights reserved

Vieille ville de Jérusalem, 16 décembre 2013
www.merblanche.com all rights reserved

Sur la route www.merblanche.com all rights reserved

Sur la route
www.merblanche.com all rights reserved

Après avoir (engueulé) évité de justesse une conductrice imprudente qui a déboulé sans regarder, j’ai pu continuer ma route.

Arrivée ici au “début” du mur de séparation, entre Beit Hanina et Ramallah. Direction le checkpoint de Qalandia.

www.merblanche.com all rights reserved

www.merblanche.com all rights reserved

Arrivée au checkpoint, qui est donc finalement OUVERT.

www.merblanche.com all rights reserved

www.merblanche.com all rights reserved

Le mur, côté Ramallah :

www.merblanche.com all rights reserved

www.merblanche.com all rights reserved

www.merblanche.com all rights reserved

www.merblanche.com all rights reserved

Sur la route entre Kufar Aqab et Ramallah :

www.merblanche.com all rights reserved

www.merblanche.com all rights reserved

Arrivée dans Ramallah :

www.merblanche.com all rights reserved

www.merblanche.com all rights reserved

www.merblanche.com all rights reserved

www.merblanche.com all rights reserved

A la Moqataa, ça s’active toujours pour déblayer la neige devant le mausolée de Yasser Arafat

Le mausolée d'Arafat sous la neige, 16 décembre 2013. www.merblanche.com all rights reserved

Le mausolée d’Arafat sous la neige, 16 décembre 2013.
www.merblanche.com all rights reserved

Et puis, quelques belles vues de Ramallah, au soleil couchant.

www.merblanche.com all rights reserved

www.merblanche.com all rights reserved

www.merblanche.com all rights reserved

www.merblanche.com all rights reserved

Bon, et je vous épargne les photos de ma cuisine. Inondée par la neige fondue qui a décidé non pas de s’écouler par la gouttière mais pas mon appartement. Le tout dans un appartement sans chauffage. Température approximative ce soir : 12 degrés (à l’intérieur).

Mais Ramallah, c’est aussi la famille palestinienne qui habite sur le même palier que toi et qui te recueille à peine arrivée, alors que tu patauges dans ta cuisine. Et qui t’offre la soupe de lentilles, le thé, le café et la chaleur d’un après-midi en famille.

Publié dans israel, palestine | Marqué avec , , , , , , , , , , , | Commentaires fermés sur Ramallah – Val d’Isère, même combat