Camille Lepage en Centrafrique

Camille Lepage en Centrafrique

Camille Lepage, Remi Ochlik, et tant d’autres. Des journalistes qu’ont ne reverra plus. Ils ont laissé leur peau sur des terrains de reportage difficiles.

Des reporters de talent qui étaient indépendants, freelance, pigistes. Qu’importe le mot, le résultat est le même.  Ce sont des journalistes payés (et souvent très mal) à la commande. Des personnes qui se battent pour faire leur métier et pour gagner leur vie.
Et il ne s’agit pas de faire des fortunes. Non. Juste de gagner suffisamment d’argent pour payer les frais du prochain reportage, bouffer, se loger.

La précarité de notre boulot. On en parle. On en a parlé. Et on en parlera encore.

Mais cette précarité pourrait être plus facile à vivre si les médias achetaient encore du reportage à l’étranger. Car la tendance ces dernières années est celle-ci : on met les moyens quand une guerre commence, un tsunami détruit tout, un peuple se révolte. On reste sur place quelques jours, quelques semaines et puis les caméras, les micros et les stylos repartent.

Seuls restent sur place les journalistes pigistes ou les correspondants. Loin des projecteurs, ils essaient de continuer à témoigner. Et c’est de plus en plus compliqué.

Cette phrase je l’ai tellement entendue : « ça n’intéresse personne ». Et sûrement que le boulot de Camille Lepage n’intéressait personne. En tout cas pas la plupart des grands médias et des grands chefs. Pourtant, ce sont les premiers depuis hier à faire des hommages appuyés, à s’indigner. Alors que la dernière fois qu’ils ont parlé de la Centrafrique ça devait être il y a déjà plusieurs semaines. Voire plusieurs mois.

 

Repose en paix Camille.

 

Photo de Camille Lepage

Photos de Camille Lepage

 

Camille_photo

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