Mahmoud Sarsak – 79 jours sans manger

L’histoire de Mahmoud Sarsak est entrain de passer les frontières. Celles de la Bande de Gaza, de la Cisjordanie et d’Israël.

Mahmoud Sarsak est un joueur de football de l’équipe nationale de Palestine, originaire de Gaza. Il y a 3 ans, alors qu’il devait se rendre en Cisjordanie pour une compétition, il a été arrêté à un checkpoint et incarcéré. Personne ne sait ce qui lui est reproché.

Mahmoud Sarsak est détenu dans une prison israélienne sous un régime spécial appelé : Israel’s Unlawful Combatants Law. Sur le même modèle que la détention administrative, ce régime permet à Israël de maintenir un Palestinien en détention, sans charge ni procès, pour une durée maximale de 6 mois, renouvelable indéfiniment.

La détention de Mahmoud Sarsak a été renouvelée 6 fois depuis 2009. Et c’est à sa 6e notification, que le joueur de foot a arrêté de s’alimenter. C’était le 19 mars 2012.

Il y a quelques jours, il est entré dans l’histoire de la Palestine : c’est la grève de la faim la plus longue des Territoires palestiniens.

Depuis des semaines, les appels à libération se multiplient en Palestine. Et aujourd’hui, des militants français se sont enchainés devant le siège de la Fédération française de Football à Paris pour réclamer une prise de position claire de la FFF.

Pour l’instant, le président de la FFF a prévu d’en référer à son ministre de tutelle.

La grève de la faim comme méthode non violente des prisonniers palestiniens

Mahmoud Sarsak n’est pas le seul prisonnier palestinien détenu en Israël à être en grève de la faim. Le cas de Akram Rikhawi inquiète aussi les associations de défense des droits de l’homme. Ce Gazaoui a arrêté de s’alimenter le 12 avril pour demander de meilleures conditions de détention.

Cela s’inscrit dans un plus vaste mouvement. Le 17 avril dernier, plus de 2000 détenus palestiniens ont entamé une grève de la faim pour les mêmes raisons. Aucune prison israélienne n’a été épargnée. Et finalement, un accord a été trouvé avec l’administration israélienne le 14 mai. Mais dans les faits, les termes de l’accord ne sont pas tous respectés et certains prisonniers menacent de se remettre en grève de la faim.

Plus de lecture :

http://electronicintifada.net/blogs/ali-abunimah/dont-wait-until-were-body-bags-two-palestinian-hunger-strikers-final-distress

http://www.amnesty.org/fr/library/asset/MDE15/028/2012/fr/46888f12-9ad0-4da0-8c6c-3969ffc3872b/mde150282012fr.html

 

 

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Une réponse à Mahmoud Sarsak – 79 jours sans manger

  1. Louise dit :

    Liberté pour Mahmoud Sarsak, victime de la guerre que livre Israël au football palestinien
    mardi 5 juin 2012 / Ramzy Baroud

    (…) Sarsak qui a été le témoin de beaucoup de tragédies, est maintenant en train d’en devenir une lui-même. Le jeune homme âgé de 25 ans avait par le passé rêvé de propulser son équipe nationale à une position honorable. Si les Palestiniens ont jamais mérité d’être qualifiés de « fanatiques », c’est en référence au football. Quand j’étais enfant à Gaza, je me rappelle avoir joué au football même pour quelques minutes, bravant les couvre-feux militaires israéliens, risquant les arrestations, les blessures et même la mort. D’une certaine manière, dans un camp de réfugiés surpeuplé, le football devient l’équivalent de la liberté.

    La Palestine est au 164e rang mondial et ce n’est pas par manque de passion pour ce jeu, mais à cause des tentatives israéliennes constantes de détruire même cette aspiration nationale.

    Les exemples de la guerre israélienne contre le football palestinien sont trop nombreux pour être comptés et la plupart d’entre eux ne reçoivent peu ou pas du tout de couverture médiatique. En 2004 Israël a bloqué plusieurs joueurs importants qui voulaient accompagner l’équipe nationale hors de Gaza pour un deuxième match contre Taïwan (la Palestine avait gagné le premier match par 8 à 0). Les obstacles ont culminé avec le bombardement en mars 2006 du stade de football palestinien à Gaza, où le champ d’herbe a été transformé en un profond cratère. Puis dans la guerre contre Gaza, l’hiver 2008-2009, les agressions sont devenues sanglantes quand Israël a assassiné trois footballeurs de niveau national : Ayman Alkurd, Shadi Sbakhe et Wajeh Moshtahe. Il a également bombardé à nouveau leur stade. (…)

    http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=12254

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