L’histoire de Mahmoud Sarsak est entrain de passer les frontières. Celles de la Bande de Gaza, de la Cisjordanie et d’Israël.
Mahmoud Sarsak est un joueur de football de l’équipe nationale de Palestine, originaire de Gaza. Il y a 3 ans, alors qu’il devait se rendre en Cisjordanie pour une compétition, il a été arrêté à un checkpoint et incarcéré. Personne ne sait ce qui lui est reproché.
Mahmoud Sarsak est détenu dans une prison israélienne sous un régime spécial appelé : Israel’s Unlawful Combatants Law. Sur le même modèle que la détention administrative, ce régime permet à Israël de maintenir un Palestinien en détention, sans charge ni procès, pour une durée maximale de 6 mois, renouvelable indéfiniment.
La détention de Mahmoud Sarsak a été renouvelée 6 fois depuis 2009. Et c’est à sa 6e notification, que le joueur de foot a arrêté de s’alimenter. C’était le 19 mars 2012.
Il y a quelques jours, il est entré dans l’histoire de la Palestine : c’est la grève de la faim la plus longue des Territoires palestiniens.
Depuis des semaines, les appels à libération se multiplient en Palestine. Et aujourd’hui, des militants français se sont enchainés devant le siège de la Fédération française de Football à Paris pour réclamer une prise de position claire de la FFF.
Pour l’instant, le président de la FFF a prévu d’en référer à son ministre de tutelle.
La grève de la faim comme méthode non violente des prisonniers palestiniens
Mahmoud Sarsak n’est pas le seul prisonnier palestinien détenu en Israël à être en grève de la faim. Le cas de Akram Rikhawi inquiète aussi les associations de défense des droits de l’homme. Ce Gazaoui a arrêté de s’alimenter le 12 avril pour demander de meilleures conditions de détention.
Cela s’inscrit dans un plus vaste mouvement. Le 17 avril dernier, plus de 2000 détenus palestiniens ont entamé une grève de la faim pour les mêmes raisons. Aucune prison israélienne n’a été épargnée. Et finalement, un accord a été trouvé avec l’administration israélienne le 14 mai. Mais dans les faits, les termes de l’accord ne sont pas tous respectés et certains prisonniers menacent de se remettre en grève de la faim.
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