Les réfugiés palestiniens

C’est aujourd’hui la journée mondiale des réfugiés. Selon l’UNHCR, Le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés, il y a actuellement 800 000 demandeurs d’asile dans le monde, 15 millions de réfugiés et 26 millions de déplacés de l’intérieur.

Dans ces chiffres, il y aussi les réfugiés palestiniens. Mais eux, ne sont pas pris en charge par l’UNHCR mais par une autre agence de l’ONU : l’UNRWA spécialement créé en 1950 pour s’occuper du sort des Palestiniens.
Selon l’UNRWA il y a aujourd’hui environ 5 millions de réfugiés palestiniens. Est considéré comme réfugié toute personne qui résidait en Palestine entre juin 1946 et mai 1948 et qui a perdu sa maison dans la guerre de 1948 entre les pays arabes et Israël.

Au début de son mandat, l’UNRWA s’occupait de 750 000 personnes. Elles sont aujourd’hui près de 5 millions. 1/3 de ces réfugiés vivent dans 58 camps reconnus par l’ONU établis en Cisjordanie, à Jérusalem-Est, à Gaza, en Jordanie, au Liban et en Syrie.
La majorité des réfugiés palestiniens vivent aujourd’hui en Jordanie (2 millions). Voir carte

Si on prend en compte les réfugiés palestiniens établis hors des pays arabes, ils seraient plus de 7 millions dans le monde, soit 70% de la population totale palestinienne selon Saeb Erakat, négociateur en chef pour la Palestine.

Un camp parmi tant d’autres : celui de Dheisheh à Bethléem.

Aujourd’hui, la plupart des camps de réfugiés présents en Cisjordanie et à Gaza sont devenus de petites villes. Les maisons en dur ont remplacé les tentes de fortune. L’exil temporaire est devenu une installation durable.

A Dheisheh par exemple, au sud de Bethléem, la camp a été construit en 1949 pour accueillir 3400 Palestiniens expulsés de 45 villages.
Aujourd’hui, le camp abrite plus de 13 000 personnes. La plupart des jeunes sont nés dans le camp et ils y passeront surement toute leur vie.

La question des réfugiés palestiniens, enjeu du processus de paix

Les demandes des Palestiniens en vue de la signature d’un accord de paix avec Israël sont nombreuses. Une des principales concerne le droit au retour des réfugiés palestiniens en Territoires palestiniens.

Jusqu’à maintenant Israël refuse, en violation de la résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations Unies votée le 11 décembre 1948. L’article 11 stipule :

« Décide qu’il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent, de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins, et que des indemnités doivent être payées à titre de compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans leurs foyers et pour tout bien perdu ou endommagé lorsque, en vertu des principes du droit international ou en équité, cette perte ou ce dommage doit être réparé par les Gouvernements ou autorités responsables  ;

Donne pour instructions à la Commission de conciliation de faciliter le rapatriement, la réinstallation et le relèvement économique et social des réfugiés, ainsi que le paiement des indemnités, et de se tenir en liaison étroite avec le Directeur de l’Aide des Nations unies aux réfugiés de Palestine, et, par l’intermédiaire de celui-ci, avec les organes et institutions appropriés de l’Organisation des Nations unies »

« the refugees wishing to return to their homes and live at peace with their neighbours should be permitted to do so at the earliest practicable date, and that compensation should be paid for the property of those choosing not to return and for loss of or damage to property which, under principles of international law or in equity, should be made good by the Governments or authorities responsible;
Instructs the Conciliation Commission to facilitate the repatriation, resettlement and economic and social rehabilitation of the refugees and the payment of compensation, and to maintain close relations with the Director of the United Nations Relief for Palestine Refugees and, through him, with the appropriate organs and agencies of the United Nations »

Pour l’instant donc la situation des réfugiés palestiniens n’évolue pas. L’UNRWA, dont la mission devait être temporaire, travaille sur cette problématique depuis 62 ans. Et pour encore combien de temps ?

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Une réponse à Les réfugiés palestiniens

  1. Louise dit :

    Sandrine Mansour Merien est une historienne de la Palestine et chercheur au CRHIA de l’Université de Nantes, elle a co-écrit le film « la Terre parle arabe »
    qui traite de la période du mandat anglais sur la Palestine (1916-1948)
    Documentaire de Maryse GARGOUR.

    Conférence de Sandrine Mansour, une historienne, à Montpellier le 31 mai 2012
    1/3 Sandrine Mansour Merien : conférence sur les réfugiés palestiniens 31 mai 2012
    http://www.dailymotion.com/video/xrcjnz_1-3-sandrine-mansour-merien-conference-sur-les-refugies-palestiniens-31-mai-2012_news
    2/3 Sandrine Mansour Mérien : conférence sur les réfugiés palestiniens 31 mai 2012
    http://www.dailymotion.com/video/xrbx0s_2-3-sandrine-mansour-merien-conference-sur-les-refugies-palestiniens-31-mai-2012_news
    3/3 Sandrine Mansour Mérien : conférence sur les réfugiés palestiniens, 31 mai 2012
    http://www.dailymotion.com/video/xrcpi6_3-3-sandrine-mansour-merien-conference-sur-les-refugies-palestiniens-31-mai-2012_news

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